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Bonjour et bienvenue dans mon petit univers !

Je m'appelle Orianne, j'ai 38 ans. Je vis à Boussy Saint Antoine, dans le 91. Je me déplace souvent en Bretagne, du côté de Dinan.

Inspirée par les contes et légendes, la culture celte, les mondes merveilleux, j'espère réussir à vous transporter dans un univers onirique et féerique. Je m'attache à mettre en scène vos idées, vos envies de magie du mieux que je peux !


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orianne.zadra@hotmail.fr

A bientôt !




mardi 15 décembre 2015

Stage photo Mythologies - Pierride et Floraphilie

Bonsoir à tous !

Ce soir, double article, dirons-nous, puisque nous aurons affaire au couple le plus glamour de l'Olympe, Pierride, dieu de la pierre, et Floraphilie, déesse des fleurs et du printemps !

Pierride est incarné par Thierry, Floraphilie par Suzanne, et leur histoire nous est à nouveau contée par Tat's Eyes Photography

"Au pays des Dieux, bien que tout-puissants, la vie n’était pas toujours fortunée.
C’était le cas de la Déesse des montagnes et des volcans, Etna. En effet, celle-ci désirait enfanter plus que tout au monde, mais toutes ses tentatives restaient vaines.
Alors, elle pleurait. Elle pleurait des larmes de lave et d’avalanches de neige qui engloutissaient des villages entiers de mortels. Son cœur de magma était consumé de cette souffrance de ne pouvoir être mère.
Son mari Neiphos, Dieu des nuages, était impuissant devant tant de détresse. Sa tristesse envahissait le monde des mortels par des journées pluvieuses. De très longues journées pluvieuses. Ces dernières causaient inondations sur inondations et impactaient les récoltes engendrant pénurie et famine.
            Les humains finirent par se révolter contre les Dieux.
Zeus, pour calmer la colère de ses mortels, rendit visite à Neiphos.
-«  Etna veut tellement un enfant mais nous n’y arrivons pas. Je ne supporte plus de voir ma femme dans cet état. » expliqua Neiphos au Dieu des Dieux.
            Zeus fut touché par la détresse du couple et après réflexion, il décida d’exaucer le vœu d’Etna et Neiphos.
Il préleva une pierre des montagnes de la Déesse et l’enroba d’un des nuages de son mari. Puis, il entreprit de tailler la pierre de son trait de foudre.
Ainsi naquit le petit Pierride.
Il était blanc comme le marbre et sa peau était aussi douce que la caresse d’un nuage. Deux pupilles bleues ornaient son visage aux traits anguleux, qu’entouraient des cheveux couleur de blé.
Pierride grandit auprès de ses parents, enfant choyé des Dieux.
Il devint le Dieu de la pierre et était capable de façonner d’un geste de la main, n’importe quelle roche selon son souhait.

Des années plus tard, alors qu’il était un jeune adulte, à l’occasion d’une fête des Dieux, de celles où tous les jeunes Dieux buvaient de l’hydromel et du vin à n’en plus finir, il rencontra une déesse dont il tomba follement amoureux, Floraphilie, Déesse du Printemps et des Fleurs…
Son nom résonnait comme la plus douce des pierres polies à ses oreilles.
A partir de ce moment là, Pierride n’aspira plus qu’à bénéficier de ses faveurs et entreprit de lui faire la cour.
Il taillait des statuettes à son effigie et lui envoyait caillou gravé sur caillou gravé en guise de déclaration d’amour.
Pendant longtemps, la belle ne le regarda même pas. Elle était toujours tellement entourée de Dieux subjugués par sa beauté qu’elle faisait fi de cette passion qui dévorait le corps de Pierride.
Mais durant des années, le jeune Dieu ne lâcha pas prise, tant son désir de la faire devenir son épouse était fort.
           
Un jour pourtant, contre toute attente, lors d’une de ces sempiternelles festivités, Floraphilie daigna enfin lui accorder un sourire et ils échangèrent même une coupe d’Hydromel.
Elle parla beaucoup d’elle, de la magie de l’arrivée du printemps et de l’amour qui l’accompagnait, des fleurs, des oiseaux. Et elle souriait et riait copieusement, ses mains caressant souvent ses cheveux noirs de jais.
Ses petits yeux onyx pétillaient de promesses…
Leur idylle naquit ce jour là. Et quelque temps plus tard, les Dieux célébrèrent leur mariage.
Jamais Pierride n’avait été aussi heureux.
Pour leur voyage de noce, ils sillonnèrent la Terre et dans chaque grande cité, Pierride construisit des temples à l’effigie de sa belle. Il ornait ces sanctuaires de fleurs merveilleuses et créait des jardins resplendissants au parfum de printemps que la pierre des murs protégeait.
« - Ces temples symbolisent notre union et notre amour, ma belle Floraphilie… » murmurait il à la Déesse dans un baiser.

            Les années filèrent comme se succèdent les journées. Pierride ne se lassait pas de sa femme et continuait à concevoir de jolis monuments remplis de fleurs.
Le jour de la célébration de leurs noces d’eau, il avait façonné un berceau de pierre, incrusté de diamants, de saphirs, de rubis et même d’émeraudes. Il comptait exprimer son désir de paternité au travers de ce présent. Après cent ans de vie commune, il pensait qu’il était grand temps pour eux de construire une vie à trois.
            Pressé de lui offrir son cadeau, Pierride rentra plus tôt chez lui mais n’y trouva pas sa femme.
Berceau sous le bras, il décida d’aller faire un tour dans les jardins du royaume des Dieux, sachant que Floraphilie passait beaucoup de temps à dos de licorne, qu’elle affectionnait énormément.
Il connaissait un lac où elle se reposait après ses balades, laissant sa licorne s’abreuver et jouer dans l’eau.
Il n’était qu’à quelques pas du point d’eau lorsqu’il entendit le rire de sa femme et des éclats de voix. Surpris de constater qu’elle n’était pas seule, il s’approcha lentement et ce qu’il découvrit le figea sur place…
Floraphilie était dans l’eau, enfourchant un centaure qui se cabrait pour essayer de la faire tomber à l’eau. Ce qu’il réussit d’un coup de rein.
La déesse se releva rapidement pour se jeter dans les bras du centaure et déposer un baiser langoureux sur ses lèvres.
            Pierride était sous le choc. Sa femme le trompait avec cette créature mi-homme mi-cheval.
La colère lui brûlait les veines. Sa vue se brouillait de haine. Et son cœur ne battait plus que pour un désir de vengeance.

Il bondit hors du bosquet derrière lequel il était caché et fit face aux deux amants qui sursautèrent de stupéfaction.
Le visage de Floraphilie blêmit.
« - Pierride, mon chéri… » balbutia-t-elle.
« - Traîtresse ! Après toutes ces années… Comment as-tu pu ? » hurla ce dernier en jetant le berceau de pierre aux pieds de sa femme qui s’était précipitée hors de l’eau à sa rencontre.
Le centaure, lui, n’avait pas bronché et restait immobile dans le lac.
« - Ce n’est pas ce que tu crois… » implora la jeune femme.
Mais, Pierride ne l’écoutait plus. D’une main, il la saisit par le poignet, la jeta à terre et la maintint au sol.
Et de sa main libre, il commença à appeler les pierres et les roches des alentours. Obéissantes, elles se concentrèrent devant lui et se mirent à s’assembler toutes seules de telle sorte qu’elles formèrent rapidement une cage.
Puis son regard fielleux vint se fixer sur le Centaure. Ce dernier réalisa alors que le Dieu en avait après lui, mais il était déjà trop tard. La cage l’entourait et se referma autour de lui pour s’enfouir dans le lac...
            Floraphilie, impuissante devant le drame qui se jouait, implorait en sanglotant son mari. Mais rien n’y fit. Son amant périt noyé dans la cage de pierre au milieu du lac.
Dévastée, des larmes plein les yeux, elle fixait, amorphe, la surface de l’eau redevenue lisse.
Pierride la releva enfin et la traîna déjà loin du lac. Elle ne lutta pas.
« - Où me conduis-tu ? » demanda t-elle résignée.
« - Là, où tu auras tout le loisir de méditer sur tes actes ! » grogna Pierride.

Pierride l’emmena dans le dernier temple qu’il avait construit en son honneur, puis il l’enferma dans l’une des chambres.
« - C’était la chambre prévue pour notre bébé ! Voilà ton tombeau ! » rugit-il.
Les hurlements de Floraphilie ne le perturbèrent même pas lorsqu’il condamna la pièce sans porte ni fenêtre.
Et il rentra chez lui.
Assis sur un fauteuil, un verre d’hydromel à la main, il se sentait soulagé.
Et puis heureux, aussi.
Malgré la trahison de Floraphilie, il avait eu sa vengeance. Et ça, c’était important. C’était même la seule chose qui comptait.
Il s’endormit. Sa journée avait été dure.
            Le surlendemain, il fut convoqué par Zeus. La licorne de sa femme avait été retrouvée errante au bord du lac.
Elle avait tout raconté à Zeus.
« - Se venger et avoir justice sont deux actions complètement différentes, Pierride.
Tu as commis un meurtre au sein même de mon royaume. Je ne saurai tolérer cela. »

Zeus condamna Pierride à passer l’éternité dans la prison de son corps, transformé en statue de marbre…

A présent, lorsque vous vous promènerez dans des musées ou des jardins et que vous y croiserez une statue grecque, peut-être, vous direz-vous qu’elle aussi, tout comme celle de Pierride, peut renfermer l’âme d’un Dieu ou d’une Déesse que Zeus a puni…"



















"«   - J’ai encore reçu une pierre gravée de Pierride… » gémit Floraphilie en jetant le caillou avec ses semblables dans une imposante amphore qui ornait le coin de sa chambre.
« - C’est romantique… » lui répondit sa sœur Oralba, déesse de l’aube et de la brise du matin. Cette dernière était  étendue sur un majestueux kliné tapissé d’or, une coupe d’hydromel à la main et arborait un sourire railleur au coin des lèvres.
Floraphilie haussa les épaules tout en s’asseyant à côté d’elle et en picorant quelques grains de raisin.
«  - Qu’ai-je fait pour mériter ça ? ironisa-t-elle en se servant un verre de vin.
«  - Tu rends tous les hommes fous de désir ! Plains-toi ! » la taquina Oralba.
C’était tellement vrai…
Floraphilie, déesse du printemps et des fleurs, était d’une beauté tentatrice. Elle était comme un rayon de soleil qui réchauffait les cœurs et les corps désertés par l’amour et la passion. Ses longs cheveux noirs et brillants ornés de fleurs s’entremêlaient autour de son doux visage où deux diamants noirs étincelaient de promesses… Ses tenues légères et aériennes laissaient entrevoir un corps aux courbes luxurieuses. Sa voix suave sonnait aussi délicate et sucrée que le miel. Comme la chlorophylle, elle absorbait la lumière du soleil et la transformait en énergie qui irradiait d’elle, la rendant irrésistible.
Aucune autre déesse n’aurait pu incarner le printemps et la saison des amours et de la renaissance de la flore comme Floraphilie.
La jeune déesse était, en outre, pleinement consciente de son pouvoir sur les hommes, Dieux ou mortels. Et, elle en jouait abondamment pour obtenir ce qu’elle désirait.
Toujours entourée de représentants de la gent masculine, la séductrice qu’elle était se plaisait à être le centre de toutes leurs attentions.
Mais tous ces hommes ne l’aimaient que pour sa beauté. Et tous n’attendaient d’elle que ses faveurs. Pourtant ce Pierride semblait différent, lui, voulant l’épouser.
Son père, Hélios, le Dieu du Soleil, aspirait profondément à ce qu’elle se trouve un mari pour protéger sa réputation mais Floraphilie n’en avait absolument pas envie. Son existence d’épicurienne lui convenait parfaitement.
             Et la vie au pays des Dieux se poursuivait… La Déesse accumulait les aventures lors des soirées déiques où tous les excès étaient permis, jusqu’au jour où un esclandre avec la femme d’un Dieu qui s’était compromis avec elle, éclata.
La jeune femme dut alors s’engager  solennellement auprès d’un Dieu afin d’apaiser les tensions. Et, le seul qui était prêt à cela avec elle était le dénommé Pierride, Dieu de la Pierre.
Aussi, lors d’une fête, elle s’arrangea pour le charmer définitivement pour que ce dernier lui passe la bague au doigt.
             Aucun sentiment amoureux n’animait son cœur alors que Pierride lui offrait tout de lui. L’amour qu’il lui portait l’aveuglait. Elle, elle ne l’appréciait tout au plus que comme un ami.
            
            
             Pour s’évader de cette vie et de Pierride qui l’étouffait de son amour, elle partait presque chaque jour en balade en forêt à dos de licorne.
 Ces moments lui permettaient de communier avec la nature et le soleil et de s’apaiser.
             Un jour, laissant sa licorne s’abreuver aux abords d’un lac, elle s’éloigna en marchant dans la forêt quand, soudainement, un bruit dans les feuillages attira son attention.
A peine eût-elle le temps de réagir qu’un homme surgit de la végétation sur un immense cheval. Mais, Floraphilie réalisa bien vite que l’homme et sa monture ne faisaient qu’un, que l’homme qui lui faisait face était en réalité mi-homme mi-cheval.
Un centaure !
En plein galop, il avait manqué de l’écraser dans sa course.
S’arrêtant brusquement, il s’excusa d’une révérence :
« - Pardonnez-moi de vous avoir bousculée et effrayée, Déesse. »
Cette dernière l’observait, sans voix. Il était bien fait, des muscles saillants courbaient autant son corps d’homme que sa partie animale et son visage aux pupilles d’onyx était entouré d’une crinière ébène qui rehaussait la couleur de sa robe baie.
« - Ca va aller… Comment t’appelles-tu, Centaure ? » demanda Floraphilie, curieuse de poser un nom sur tant de beauté.
«  - Toxotis. »
Et depuis ce jour, ils ne se quittèrent plus. Ce fut la première fois de sa vie que Floraphilie aima et fut aimée en retour pour ce qu’elle était.
Cachant leur idylle à Pierride, ils se retrouvaient tous les jours au lac où ils pouvaient vivre leur amour dissimulés dans le manteau des bois.
Floraphilie était heureuse.
            
             Malheureusement, une après-midi, tout changea.
Alors qu’ils étaient enlacés au bord du lac, Floraphilie dit à son compagnon :
« - Je vais annoncer à Pierride que je veux divorcer. Je porte ton enfant, Toxotis, et je veux qu’il ait une vie avec son père. »
« - Je ne désire que cela, Flora… » lui murmura amoureusement le Centaure.
Puis, faisant grimper sa maîtresse sur son dos, il se précipita dans l’eau.
« - Une petite baignade ? Je parie que je te fais tomber à l’eau ! » lança-t-il à Floraphilie qui riait de son aplomb.
            
             Tout se passa ensuite très vite.
Pierride venait de sortir d’un bosquet et leur faisait face, ivre de colère.
Floraphilie se précipita hors de l’eau à sa rencontre. Confuse et décontenancée, elle balbutia :
« - Pierride, mon chéri… »
« - Traîtresse ! Après toutes ces années… Comment as-tu pu ? » hurla ce dernier en jetant un berceau de pierre aux pieds de la jeune femme.
Toxotis, lui, n’avait pas bronché et restait immobile dans le lac.
« - Ce n’est pas ce que tu crois… » implora la jeune femme, tentant vainement de calmer son mari.
Mais, Pierride ne l’écoutait plus. D’une main, il la saisit par le poignet, la jeta à terre et la maintint au sol.
Et de sa main libre, il commença à appeler les pierres et les roches des alentours. Elles se mirent à s’assembler toutes seules de telle sorte qu’elles formèrent rapidement une cage que Pierride lança en direction de Toxotis. La cage entoura le centaure et se referma autour de lui pour s’enfouir dans le lac... A tout jamais.
          Floraphilie, impuissante devant le drame qui se jouait, implorait en sanglotant son mari. Mais rien n’y fit. Son amant périt noyé dans la cage de pierre au milieu du lac.
Dévastée, des larmes plein les yeux, elle fixait, amorphe, la surface de l’eau redevenue lisse.
Pierride la releva enfin et la traîna loin du lac. Elle ne lutta pas.
« - Où me conduis-tu ? » demanda t-elle résignée.
« - Là, où tu auras tout le loisir de méditer sur tes actes ! » grogna Pierride.

          Elle fut emmurée vivante dans une pièce de l’un des temples qu’il avait construit en témoignage de leur union.
« - C’était la chambre prévue pour notre bébé ! Voilà, ton tombeau ! » rugit –il.
Floraphilie lui hurla de l’épargner. Mais, elle se retrouva seule dans le silence de l’obscurité totale dans laquelle elle était enfermée.
Elle s’allongea sur le sol, versa toutes les larmes de son corps et finit par s’endormir d’épuisement.

Elle n’aurait pu dire combien de temps s’était écoulé lorsqu’elle se réveilla.
Etendue sur la pierre froide, c’était comme si son esprit avait quitté son corps. La perte de l’homme qu’elle avait aimé plus que sa vie et l’annonce de sa mort certaine et de celle de son bébé, seule dans cette prison de pierre, l’engourdissait de chagrin.
Acceptant fatalement son sort, elle attendait la mort.

Une lumière éblouissante apparut enfin après ce qui lui parut une éternité. Floraphilie souffla d’apaisement, heureuse de la venue de la mort.
Mais, au lieu de Thanatos qui l’aurait emmenée dans les profondeurs de l’insondable Tartare, se présenta devant elle, Zeus.
Il lui tendait la main. Il la releva et la conduisit à l’extérieur de son tombeau de fortune.

« - Ta licorne a été retrouvée errante et m’a tout expliquée. Pierride ne fera plus aucun mal. Je suis désolé pour Toxotis.»
De lourdes larmes brûlèrent les joues de Floraphilie.

          De retour au Palais de Zeus, ils croisèrent Héra, sa femme. Cette dernière avait toujours haï la déesse du printemps, jalousant son emprise sur les hommes.
Elle fit face à son mari et lâcha d’un ton péremptoire :
« - En tant que Déesse du Mariage, je demande justice pour les actes de trahison commis par la déesse Floraphilie. Si elle n’avait pas commis le péché d’adultère, deux vies seraient encore parmi nous ! »
Zeus ne put rejeter la requête de son épouse. Héra pouvait être plus infernale que la Reine des Enfers elle-même.

          Floraphilie fut destituée de son titre de Déesse et bannie du royaume des Dieux.
Zeus la condamna à une vie de mortelle.
Néanmoins, à l’insu de son épouse, il commanda au clan des Centaures de protéger Floraphilie jusqu’au terme de sa grossesse.
La jeune femme vécut ainsi quelques mois dans la tribu où sa présence n’était pas des plus appréciée.
En effet, les Centaures n’acceptaient que très rarement les humains et seulement lorsqu’un mariage mixte l’imposait.
D’autre part, beaucoup la rendaient coupable de la mort de Toxotis.

Le jour de l’accouchement arriva enfin. Floraphilie mit au monde un jeune centaure.
« - Verequyios… fils du printemps et du cheval. » souffla t-elle en embrassant son fils sur le front.

En même temps que cette grossesse, l’engagement des Centaures prenait fin.
Et ces derniers décidèrent d’expulser la Déesse déchue mais d’élever le petit Centaure avec le consentement de sa mère qui devait promettre de ne jamais revenir. Une vie parmi les mortels était impensable pour le petit centaure, il aurait été rejeté et abattu.
La jeune femme en avait conscience et elle accepta leur proposition.

            Floraphilie s’en fut parmi les mortels, le cœur déchiqueté en lambeaux de la nouvelle perte qu’elle venait de vivre.
Sa vie n’avait plus aucun sens. Elle se sentait entièrement vide. Jamais, elle ne se ferait à l’existence des mortels. Elle était une Déesse… Et, sans amour, il n’y avait plus rien à vivre.

Elle erra sans but dans les bois comme une âme en peine.
La nuit tombait lorsqu’elle se retrouva au bord d’une étendue d’eau qui ressemblait au lac où reposait son bien-aimé.

Après quelques minutes sur la rive à fixer le miroir sans tain de la surface des flots, elle mit un pied dans l’eau glacée et s’y enfonça…
Le lac l’engloutit dans le silence de l’obscurité." 

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