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Bonjour et bienvenue dans mon petit univers !

Je m'appelle Orianne, j'ai 38 ans. Je vis à Boussy Saint Antoine, dans le 91. Je me déplace souvent en Bretagne, du côté de Dinan.

Inspirée par les contes et légendes, la culture celte, les mondes merveilleux, j'espère réussir à vous transporter dans un univers onirique et féerique. Je m'attache à mettre en scène vos idées, vos envies de magie du mieux que je peux !


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orianne.zadra@hotmail.fr

A bientôt !




jeudi 17 décembre 2015

Stage Mythologies - Ombrielle

Bonsoir ! 

Aujourd'hui je vous propose un aspect plus sombre de la Mythologie, en compagnie d'Ombrielle, déesse des ombres, des voleurs et du sang, magnifiquement interprétée par Les Caprices de Mercredi, avec des bijoux De Bulles et de Rêves.



"Fille cadette d’Hadès, le Dieu des Enfers et de Perséphone, Reine des morts, Ombrielle était née pour faire le mal.
Très jeune déjà, elle montrait des prédispositions certaines au mensonge, au vol et au meurtre.
Elle commit son premier assassinat à l’équivalent mortel de trois ans.
Après avoir déchiqueté son ombre en confettis, elle poignarda Cerbère, le chien à trois têtes adulé par sa sœur aînée Hellanide.
Hadès était fier malgré les tumultes engendrés par cet acte au Tartare, qu’il résolut en rendant le chien immortel dans la perspective où Ombrielle eût l’envie de réitérer son geste.
Il sut très vite que sa fille cadette serait une parfaite Déesse des ombres, des voleurs et du sang.
Elle grandit ainsi au Tartare en affinant ses dons maléfiques.
Ombrielle était une déesse d’une hypnotique beauté qu’elle avait héritée de sa mère. De grands yeux bleus ornaient son visage aux traits fins et délicats. Mais, c’était sans compter le rictus qui se dessinait sur ses lèvres dès qu’elle souriait. Un sourire indécent de malice et de cruauté.
Ombrielle avait la faculté de se déplacer dans le monde terrestre des mortels en glissant d’ombre en ombre. Elle pouvait alors contrôler les gestes des voleurs et des assassins.
Si vous vous demandez quelle est la force qui vous pousse à commettre un acte violent, au moment même où votre conscience est dépassée par une énergie incontrôlable, que malgré toute votre volonté, vous vous voyez spectateur d’une scène où vous êtes cet anti héros méconnaissable et haineux, vous avez aujourd’hui votre réponse : elle s’appelle Ombrielle.
En outre, la Déesse était la protectrice des voleurs et des meurtriers.
Elle prenait plaisir à laver ses robes du sang des victimes en écoutant le tintement des pièces d’or issues des larcins comme mélodie de fond.
                Sa vie était douce de violence et de peurs, de nuits glaciales, de vols à l’arrachée comme de bains de sang, de chants d’hurlements de morts et d’enivrantes danses dans les ombres des criminels.
Une nuit de lune pleine, alors qu’elle se glissait dans l’ombre d’un jeune voleur, elle ressentit une sensation étrange la submerger. Une impression de vertige accompagnée d’une sensation de brûlure au creux de son cœur et au fond de son ventre. Sa respiration se saccadait et sa gorge se serrait.
Elle constata que ces symptômes s’accroissaient lorsqu’elle regardait le jeune voleur. Qu’elle ne se lassait pas d’ailleurs d’admirer. Elle le trouvait très beau pour un mortel… Avec sa peau tannée par le soleil et sa vie de bohème, ses grands yeux noirs et sa longue chevelure ébène. Son corps svelte et musclé laissait deviner son endurance, fruit des nuits à courir pour fuir avec ses butins.

Ombrielle venait de tomber amoureuse.
Alors, depuis cette nuit troublante, elle revenait chaque soir, se glisser dans l’ombre du bandit et s’étourdir de sa présence. Parfois, elle se blottissait dans l’ombre de ses bras ou s’allongeait dans l’obscurité de sa silhouette pendant son sommeil.
Il était… méchant. Sans scrupule. Le pouvoir et l’argent étaient ses uniques raisons de vivre. Ombrielle finit par admirer ce mortel. Mais jamais, pendant les nombreuses années où elle le suivit, elle n’osa se montrer à lui.
                Une nuit d’hiver, celui-ci fut gravement blessé lors d’un vol qui tourna mal.
Bouleversée, Ombrielle ne put se résoudre à le laisser mourir et être emporté dans un des fleuves du Tartare.
Elle devait agir vite, il perdait beaucoup de sang. Elle n’avait plus que quelques heures devant elle.

                Elle eut alors l’idée de lui offrir de l’Hydromel, la boisson des Dieux, qui le guérirait si elle en appliquait sur sa plaie et le rendrait immortel s’il en buvait.
Une éternité à ses côtés ! Que pouvait espérer de mieux le cœur amoureux de la Déesse ?
Peu importait alors les interdits, elle devait le sauver !

                Elle se rendit dans le royaume des Dieux et se faufila dans le jardin sauvage où coulaient les Sources d’Hydromel, gardées par la Déesse Amielline.
Lorsqu’Ombrielle vit Amielline jouer avec les abeilles divines en chantonnant de plaisir, elle se glissa subrepticement au bord de la source et remplit une fiole du précieux nectar avant de s’éclipser.
Elle retourna auprès de son bien aimé dont les minutes étaient à présent comptées.
Elle n’avait plus de temps à perdre et galvanisée par l’urgence, elle apparut devant le blessé.
Ce dernier, mi-stupéfait et mi-apeuré par l’apparition mais très affaibli, put à peine réagir.
« - Je suis Ombrielle, Déesse des ombres, des voleurs et du sang. »
Le voleur pensa sa dernière heure arrivée jusqu’à ce que la Déesse lui dise :
« - Je te suis depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, tu es prêt à franchir les portes du Tartare mais je m’y refuse. Je veux te garder à mes côtés. J’ai ramené de la potion d’Hydromel. Elle guérira ta blessure et te rendra immortel. En échange, tu acceptes d’être mon compagnon.
Ou tu peux refuser et mourir. »
Ombrielle déposa ensuite un baiser sur ses lèvres glacées, la mort étant déjà si proche de lui.
Le bandit accepta alors d’un hochement de tête.
                Ombrielle appliqua le fluide magique sur la blessure qui se referma instantanément et le voleur reprit alors des couleurs. Sitôt revigoré, il sauta sur ses pieds et saisit une dague :
« - Une Déesse ?! rugit-il. Une idiote, oui ! Me voilà guéri et immortel ! J’ai l’éternité à moi ! Jamais je ne t’accompagnerai ! » 
Il se jeta alors sur une Ombrielle choquée et déstabilisé pour tenter de la poignarder. Malgré le choc, elle fut plus rapide et disparut dans l’ombre de la dague qu’empoignait l’ingrat.
« - Pour devenir immortel, encore eut-il fallu que tu boives l’Hydromel ! hurla-t-elle, ivre de colère devant la trahison du voleur.
- Tu m’as volé mon cœur et ma dignité mais tu ne voleras pas à présent mon discernement ! »
Soudain, stupéfait mais incapable de l’en empêcher, le voleur sentit sa propre main retourner la dague face à lui et le menacer de sa lame brillante.
Et c’est le souffle coupé, les yeux exorbités par l’effarement et la peur, qu’il s’écroula mort, la dague enfoncée dans son cœur.
                Ombrielle s’effondra près du cadavre. Des larmes roulaient sur ses joues. Son cœur était glacé et elle se sentait vide. Un cri de rage qu’elle ne put retenir retentit dans la nuit.
Après quelques minutes, elle se releva et rentra au Tartare.
Ce fut la nuit la plus calme de l’année dans le monde des mortels. Aucun crime n’avait été commis.
                Le lendemain, Zeus se présenta aux Enfers et la convoqua.
Quelques abeilles divines avaient aperçu Ombrielle lors de son passage à la Source d’hydromel et l’avaient dénoncée au Dieu des Dieux qui était venu faire justice.
Ombrielle ne nia pas. Elle suivit Zeus après avoir embrassé Hadès et s’être excusée auprès de son père de l’avoir déçu.
Zeus tonna sa sentence.
Ombrielle fut condamnée à verser des larmes de sang à chaque mortel assassiné et à être enchainée à l’ombre de la conscience qui lui murmurait moralité, culpabilité et justice à l’oreille.
Les voix eurent raison de son esprit et Ombrielle mourut folle, noyée dans le Fleuve de la Douleur."










A  bientôt pour le dernier article consacré à cette sortie :-)


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